Lisbonne

Ainsi se présente le Portugal, ce pays du Sud, confluent des éléments terrestres et maritimes aux apparences trompeusement méditerranéennes, alors qu’il ne possède aucune ouverture vers la Mare Nostrum. C’est un fait qu’au Portugal, peut-être plus qu’ailleurs, la terre et l’océan ont forgé une identité particulière, très différente de celle de son voisin espagnol, ce que d’aucuns ont appelé la « singulière spécificité portugaise ». Terre océanique par excellence, happée par la mer, le Portugal y a bâti son histoire et ses mythes, sur lesquels il veille jalousement.
Ce petit pays (un sixième de la France) est aussi l’un des plus vieux d’Europe et, de par son destin solitaire, il fut relativement préservé des turbulences politiques qui ont secoué notre continent.
Le Portugal tente de trouver une voie originale entre intégration européenne et respect des traditions. Et si les côtes très urbanisées de l’Algarve fixent le tourisme de masse, le reste du pays recèle des quantités d’endroits propres à émerveiller les curieux.
La destination est prisée non seulement pour son doux soleil océanique et les précieux vestiges de son passé, mais aussi pour l’accueil quasi légendaire (mais tout à fait réel !) de ses habitants – notamment vis-à-vis des Français –, qui vous invitent à partir là-bas, à la rencontre de l’Atlantique.

Campée sur la rive droite de l’estuaire du Tage, Lisbonne est avant tout un site d’une incomparable beauté, parfois déroutante, mais qui a su remarquablement traverser le temps.
S’il y a une capitale qui s’acharne à bluffer ses visiteurs, c’est bien Lisbonne, que d’éternels travaux continuent de mettre à mal avant de lui faire le plus grand bien, pour parodier dom Francisco Manuel de Melo : « Un mal dont on jouit, un bien dont on souffre. » Au XVIIe siècle, l’écrivain portugais qualifiait ainsi la saudade, sentiment de nostalgie supposé envahir tout Lisboète à la vue du Tage, cette « mer de Paille » aux reflets dorés, porteuse des rêves de voyage de tout un peuple.
Une nostalgie qui n’est plus ce qu’elle était, rassurez-vous ! Lisbonne n’est pas triste (sauf en hiver, peut-être, car le froid chargé d’humidité, ici, est pénétrant), elle ne vit pas chaque instant qui passe dans le souvenir de ses heures glorieuses. Ne vous fiez pas pour autant à ces images montrant la nuit lisboète comme une fête perpétuelle se déroulant sous les étoiles, au bord du Tage, sur les anciens docks ou dans le Bairro Alto : le mal de vivre n’a pas simplement engendré une fureur de vivre ; ici, les deux coexistent.
Les artisans des vieux quartiers de Lisbonne côtoient sereinement des boutiques à la mode ou de design, les restaurants où l’on décline la morue de dizaines de façons différentes s’alignent à côté des les bars tendance.

A découvrir :

Ponte Vasco de Gama

Le pont le plus long d’Europe, à l’admirable tablier haubané.

Ouvert au public juste avant l’exposition de 1998, le ponte Vasco da Gama a été conçu pour résister à un tremblement de terre beaucoup plus fort que celui de 1755. C’est l’un des viaducs les plus longs dans son genre. Il est construit en plusieurs parties qui peuvent osciller énormément, sans toutefois transmettre le mouvement aux autres… le Ponte Vasco da Gama, petit miracle de la technique…

Mosteiro dos Jeronimos

Miraculeusement épargné par le tremblement de terre de 1755, le mosteiro dos Jerónimos est tout simplement un monument magnifique, grandiose, à ne pas manquer. Sa construction, décidée par le roi Manuel Ier en 1496, a été en quelque sorte « dopée » par le retour des Indes de Vasco de Gama et les prodigieuses richesses qu’il en a rapportées.

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